Notre diplômé Mert Sağol vient de terminer sa formation de comédien au Cours Florent. Il va bientôt terminer ses études d'arts du spectacle à l'Université Bordeaux Montaigne. Il compte les jours pour avancer dans sa carrière de comédien.
Comment as-tu vécu le processus de choix d’université ?
Avant de commencer le lycée, je jouais au basketball. Ni l’art, ni le théâtre n’avaient de place dans ma vie. En 9ème, j’ai choisi le club de théâtre francophone pour passer plus de temps avec mes amis. La deuxième année, je me suis vraiment attaché au club. D’un autre côté, la carrière académique était très importante pour moi. J’ai bien préparé le concours de Galatasaray et l’examen d’entrée à l’université. A la fin, j’avais le choix. Ma famille m’a dit de faire mon choix en fonction de mes envies profondes, et non pas en raison du prestige académique. J’ai donc choisi le théâtre. Heureusement que j’ai fait ce choix !
Est-ce que tu avais toujours souhaité étudier en France et particulièrement à Bordeaux?
En Turquie, j’avais bien réussi les concours. Jusqu’à la veille de mon départ, je me demandais encore si j’avais envie de rester en Turquie. Mais je voulais étudier le théâtre, et le faire à l’étranger. J’en ai discuté avec mes professeurs, avec Madame Arzu. J’ai pris cette décision grâce à ces dialogues. Monsieur Julian m’a aussi soutenu à ce sujet. Il m’avais conseillé Bordeaux. Je ne voulais pas me perdre dans une grande ville. Je trouvais Istanbul fatiguant. Je souhaitais partir dans une ville plus petite, offrant quand même des possibilités culturelles.
Tu as terminé trois années de formation au Cours Florent. D’autre part, tu continues tes études à l’université. Pourquoi le Cours Florent?
A l’université, en cours de théâtre, 70% des enseignements sont théoriques, et 30%pratiques. Parmi les enseignements pratiques, il y a la marionnette, le costume, le décor, la lumière ou le jeu d’acteur. Ce n’est pas uniquement du jeu d’acteur. Je voulais devenir comédien. C’est pourquoi, en plus de ma formation à l’Université, j’ai candidaté au stage du Cours Florent. Je ne pensais pas que j’allais être admis, j’avais commencé le stage pour avoir de l’expérience. Mais finalement les auditions se sont très bien passées et j’ai été admis.
Comment as-tu passé les premières années d’études en France? Avais-tu certaines inquiétudes ou certaines peurs?
J’avais beaucoup d’inquiétude avant de venir en France, surtout pendant la période de choix. Il y avait tellement d’incertitudes et tellement de choix. Cela fait peur. Je me disais « je ne vais jamais totalement maîtriser cette langue. Le français restera une langue étrangère apprise, donc je ne pourrai pas faire véritablement du théâtre. » C’étaient mes préoccupations concernant la langue. Or notre lycée se distingue vraiment des autres, notamment par l’enseignement à l’oral et la richesse du vocabulaire. Toujours est-il qu’il fallait changer l’ordre des choses auquel j’étais habitué depuis 19 ans, il fallait passer à un nouvel ordre. Mais si ça en vaut le coup, on peut surmonter ces difficultés.
Quel message souhaites-tu donner aux élèves de Sainte Pulchérie?
Le plus grand avantage de Sainte Pulchérie est que notre lycée offre beaucoup de possibilités d’avenir. Jusqu’au dernier moment, il est important de laisser ouvertes les portes et les options. Dans le même temps, à Sainte Pulchérie, les points de vue des élèves comptent et on peut s’exprimer librement. Plus on est actif au lycée, plus on vit pleinement ces années de lycée, plus on est cultivé. Les souvenirs que je garde de mes professeurs, des équipes et des amis sont vraiment uniques. Ils jouent tous un rôle important dans votre vie. Je leurs dirais, profitez-en au maximum, et prenez-y du plaisir.