Avec nos élèves de 11ᵉ année, nous avons visité les trois sites de la 18ᵉ Biennale d’Istanbul, conçue par la commissaire Christine Tohmé autour de la métaphore du « Chat à trois pattes » et rassemblant 47 artistes de plus de 30 pays.

La visite à Elhamra Han, au Jardin de l’Ancien Orphelinat Français et à l’École Grecque de Galata a offert à nos élèves une expérience artistique complète, centrée sur des thèmes tels que l’auto-préservation, les futurs possibles, la mémoire collective et urbaine, ainsi que l’identité et la diversité culturelle. Ils ont ainsi pu explorer des œuvres portant sur les transformations culturelles et sociales, les crises contemporaines, les migrations et les pratiques de résilience. Tout au long de la visite, nos élèves ont étudié de manière approfondie les œuvres exposées à l’aide de fiches pédagogiques préparées pour eux. Ils ont observé comment les artistes abordent les questions d’identité, de corps et de genre, comment ils répondent aux problématiques de migration et de déplacements, et comment ils explorent la mémoire collective et les transformations urbaines. En parcourant les trois sites de la Biennale, ils ont pu expérimenter l’influence de la mémoire des lieux sur la création artistique. Ils ont interprété les œuvres à la fois sur le plan esthétique et conceptuel et ont réalisé des travaux visant à développer leur capacité à réfléchir de manière critique aux questions soulevées par l’art contemporain.

Cette sortie a été planifiée afin de permettre aux élèves d’expérimenter sur place le lien entre l’art et la société. Les concepts théoriques abordés en classe trouvent ainsi leur correspondance concrète dans l’environnement des musées et de la Biennale. L’objectif était que les élèves découvrent des approches artistiques contemporaines dans un contexte international et observent comment l’art peut répondre aux enjeux sociaux et urbains. Les élèves ont pu développer leur pensée critique et leurs compétences d’analyse, tout en expérimentant l’art comme espace de discussion et d’expression. Cette visite s’inscrit comme une extension naturelle des cours d’arts visuels et d’histoire de l’art, offrant aux élèves la possibilité d’interagir directement avec l’art contemporain. Elle leur a permis de mieux connaître les lieux culturels d’Istanbul, de renforcer leur sensibilité artistique et sociale et de relier leur créativité à la vie quotidienne.