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Exposition photographique rétrospective de Cafer Türkmen

1950’lerde İstanbul ve Anadolu’da İnsan Manzaraları 26 Şubat - 26 Mart Sainte Pulchérie Fransız Lisesi’nin İFSAK (İstanbul Fotoğraf ve Sinema Amatörleri Derneği) işbirliğiyle düzenlediği, doğa ve belgesel fotoğrafçılığın öncülerinden Cafer Türkmen’in "1950’lerde İstanbul ve Anadolu’da İnsan Manzaraları" temalı retrospektif fotoğraf sergisi 26 Şubat Salı günü yoğun bir katılımla Od’A-Ouvroir d’Art sanat galerimizde açıldı.

Cafer Türkmen, a accordé une grande importance à la fonction documentaire de la photographie. En tant que témoin optique, il a enregistré une histoire visuelle de la Turquie de son époque, en pensant que même les choses les plus ordinaires allaient avoir une portée documentaire avec le temps. De plus, ses photographies ont une singularité esthétique de sorte qu’on ne se lasse jamais de les contempler.

A l’université de Mimar Sinan où il a enseigné pendant 40 ans, accompagné des universitaires tels que Sabih Gözen et Zeki Faik İzer, il a œuvré à la mise en place des départements de photographie et de cinéma avec un grand dévouement. Dans l’interview réalisée par Hacer Yılmaz, Cafer Türkmen parle ainsi, en artiste sage, des conseils qu’il donnait à ses étudiants :

“…l’appareil photographique prend des photos dans tous les cas, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. A condition d’en connaître toutes les possibilités qu’il offre. A la faculté d’éducation de Gazi, j’avais un étudiant du nom d’İrfan, qui s’intéressait beaucoup à la photographie. Il a acheté une lentille de lunettes qu’il a posé dans une boîte. Il a trouvé le point focal. Il venait me voir pour que j’y mette un film, et il mettait sa main devant. La tolérance d’exposition du film était assez élevée. Il regardait à travers le viseur pour faire la mise au point. Il prenait de belles photos des choses statiques. On peut prendre des photographies même à travers le trou d’une aiguille. Ne dites jamais que votre appareil n’a pas les caractéristiques techniques. Exploitez à fond toutes les possibilités qu’il offre…”

Nous invitons à cette exposition, qui a valeur d’archives, tous les amateurs d’arts, pour y découvrir les photographies inestimables de Cafer Türkmen, l’un des fondateurs de l’IFSAK.

« Les paysages humains d’Istanbul et Anatolie dans les années 1950 »
26 février – 26 mars 2019
Od’A-Ouvroir d’Art
Lycée Sainte Pulchérie
L’exposition est ouverte aux visites tous les jours de 9h à 18h. Fermeture les dimanches.

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CAFER TAYYAR TÜRKMEN (1920-2007)
Né à Ordu.
Il a vu une photographie pour la première fois à 7 – 8 ans dans les mains du commandant de gendarmerie d’Ulubey. Cette photo appartenait au grand-père du commandant. Il a effectué le premier “tirage” photographique à 13 ans, à la lumière d’une lampe à gaz chez son voisin. Il a pris sa première photographie lorsqu’il est entré à l’école primaire de Necati Bey à Balıkesir en 1937, avec l’appareil de son camarade Celal Zafer. Ayant beaucoup apprécié le résultat, il a économisé son argent de poche pour acheter son premier appareil photographique. C’était un Kodak 6.5 x 11 d’occasion. Ce début a déterminé la trajectoire de toute sa vie.
Quant aux techniques de développement de tirage photo, il les a apprises tout seul avec le livre “Photographie pratique” de Cemal Işın. Après une courte période pendant laquelle il a travaillé comme instituteur dans les villages de Giresun, Bulancak et Kılıçlı, il a commencé ses études à l’Institut éducatif de Gazi, au département d’arts plastiques, où il a rencontré Şinasi Barutçu. Ce dernier, l’une des figures emblématiques de l’histoire de la photographie en Turquie, a introduit les cours de photographie dans les cursus d’enseignement au tout début de la période républicaine. Il a guidé Cafer Türkmen sur cette voie. Après la Seconde Guerre mondiale, les produits de photographie étaient plus accessibles sur le marché turc. A partir de ce moment, Cafer Türkmen a pris beaucoup de photographies. C’est au concours des Maisons du peuple d’Ankara qu’il a reçu, pour la première fois, le premier prix en 1945. Ensuite, son travail a été récompensé au concours des Maisons du peuple de Turquie, au niveau national, en 1946. A la fin de ses études à l’Institut éducatif de Gazi, il a été muté comme professeur d’arts plastiques au collège de Yenikapı à Istanbul. Dans le même temps, son chemin a croisé celui de Curt Kosswig, professeur à la faculté des sciences naturelles, et directeur de l’institut de zoologie de l’Université d’Istanbul. C’est alors qu’il s’est orienté complètement vers la photographie. Dans les années 1950, quand l’interdiction de traverser l’Euphrate vers l’est, a été levée, il a entamé des expéditions scientifiques avec Curt Kosswig. Pendant toutes ces années, il a accompli sa mission principale de photographie scientifique et documentaire. Il a également préparé une archive en documentant les modes de vie dans les régions qu’il a visitées. En 1962, il a pris ses fonctions complémentaires de professeur de photographie au département d’arts graphiques de l’Académie des beaux-arts de l’Etat. Dans cet établissement, nommé Université Mimar Sinan après 1980, il a travaillé en tant que chargé de cours. A son départ en 2002, une exposition rétrospective a été dédiée à son oeuvre dans la salle d’Osman Hamdi Bey. Après le décès de son épouse en 1985, il a passé sa vie en compagnie de son fils, de ses deux filles et de ses petits-enfants, en travaillant sans relâche. Il nous a quittés le 20 janvier 2007.

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